Construire
INTERVENTION PERFORMATIVE
Date : 22 septembre 2014
Lieu : Edmonton financial district, Edmonton, Canada.
Contexte : Festival de performance Visualeyez | Movement par la galerie Latitude 53.
Date : 22 septembre 2014
Lieu : Edmonton financial district, Edmonton, Canada.
Contexte : Festival de performance Visualeyez | Movement par la galerie Latitude 53.
Durée : entre 7 h 30 et 9 h
Crédit photo : Adam Waldron Blain
Crédit photo : Adam Waldron Blain
Les « tableaux vivants », ou autrement dit, les actes d’immobilité que j’ai réalisés au quartier économique de la ville d’Edmonton en septembre 2014, ont été créés afin de mettre en exergue la vulnérabilité des individus qui circulent dans des certains centres urbains apparemment denses, solides et rigides.
En tension entre le vu et le caché, entre le fort et le fragile,
entre l’affirmation et la fuite,
l’acte performatif ordonne mes espaces contraires et permet de résister à la pulsion du vide.
entre l’affirmation et la fuite,
l’acte performatif ordonne mes espaces contraires et permet de résister à la pulsion du vide.
Ma définition d'un acte d'immobilité :
La stase est l’expression d’un état de tension entre deux positions, entre deux enjeux, entre deux désirs (CNRTL, 2012). Manifestée physiquement ou éprouvée intrinsèquement, le corps ou l’esprit se fige, tente de résister aux pôles contraires qui l’attirent à forces égales.
M’apparait alors cette oxymore : « actes d’immobilité ». L’antinomie entre les mots « actes » et « immobilité » n’est pas fortuite. Le mot “acte” vient du latin « “acta” qui est le pluriel de “actum” signifiant une “action” et du verbe latin “agere”, qui signifie “agir”, “pousser”, “faire” » (Étymologie français, latin, grec, sanskrit, 2015). La jonction de ces deux termes suggère que l’immobilité « fait » advenir quelque chose.
La stase est l’expression d’un état de tension entre deux positions, entre deux enjeux, entre deux désirs (CNRTL, 2012). Manifestée physiquement ou éprouvée intrinsèquement, le corps ou l’esprit se fige, tente de résister aux pôles contraires qui l’attirent à forces égales.
M’apparait alors cette oxymore : « actes d’immobilité ». L’antinomie entre les mots « actes » et « immobilité » n’est pas fortuite. Le mot “acte” vient du latin « “acta” qui est le pluriel de “actum” signifiant une “action” et du verbe latin “agere”, qui signifie “agir”, “pousser”, “faire” » (Étymologie français, latin, grec, sanskrit, 2015). La jonction de ces deux termes suggère que l’immobilité « fait » advenir quelque chose.
En réaction à cette tension constante, je souhaite m’arrêter.
Je me suis interrogée sur les effets de l’immobilité d’un corps dans l’espace public. Certains espaces urbains me semblent être le produit de structures sociales qui excluent tout comportement non conforme. L’individu actuel doit être utile et s’activer dans une logique de productivité optimale. La société fonctionnaliste actuelle est basée sur le précepte que « la société est plus que la somme des parties qui la composent. Comme dans un corps vivant, chaque segment (la famille, l’école) remplit un rôle précis et contribue à la bonne marche du système social. » (Universalis, 2015) Qu’arrive-t-il si j’adopte une position non fonctionnelle dans ce type d’espace ? Qu’arrive-t-il, de surcroît, si j’agis en contradiction aux usages prescrits d’un lieu?