Ouvrage
INTERVENTION PERFORMATIVE
Date : 22 septembre 2014
Lieu : Edmonton financial district, Edmonton, Canada.
Contexte : Festival de performance Visualeyez | Movement par la galerie Latitude 53.
Date : 22 septembre 2014
Lieu : Edmonton financial district, Edmonton, Canada.
Contexte : Festival de performance Visualeyez | Movement par la galerie Latitude 53.
Irene Loughlin, auteure invitée au festival canadien annuel de performance Visualeyez a commenté l’acte réalisé en face d’un champ de construction près de la Tour de la Banque Scotia au centre-ville d’Edmonton. Ouvrage consistait à rester immobile, assise sur un socle d’une hauteur de 1 m 83, le plus longtemps possible avant qu’une cause extérieure ne provoque l’interruption de mon immobilité. La captation vidéo a été dissimulée pour éviter que le spectateur impromptu croit en une mise en scène. Loughlin décrit ses impressions à propos des actions réalisées qui agissaient en contre-sens à la logique fonctionnaliste.
The artist drew our attention to the vulnerability of the architecture, that which we generally consider to be solid and controlled, or controlling. Her actions seemed to draw out the potential, hidden bodies within the buildings, calling them to make themselves known. During the performance we came to be aware of the architecture in a completely sensitized way, not as a place to pass through without noticing, but as a changing space dependent for its definition on the activity that it holds or contains. (Loughlin, 2014)
Comme mentionné par Lachapelle (2001), « autant la ville industrielle pouvait paraître chaotique, autant l’univers clos du grand immeuble devait sembler controlé, cohérent et harmonisé ».
Le chantier autour de la Tour de la Banque Scotia, qui est pour ce « tableau » une métaphore du pouvoir économique, par la verticalité et la hauteur renforce cette impression de désorganisation. Ce « tableau vivant » montre un individu (moi-même dans le cas échéant) subissant, métaphoriquement et littéralement, des agressions urbaines tout en demeurant passive. Métaphoriquement, l’environnement urbain immédiat est symbole de prestige économique tel que conceptualisé par les architectes de l’École de Chicago pour représenter la dominance du capital et du patriarcat. Littéralement, le bruit et le passage incessant d’automobiles à proximité du socle, consistent en des agressions sur le corps individuel. Cette action cherche à signifier l’impuissance d’un individu dans une structure urbaine qui le domine et le dépasse.
The artist drew our attention to the vulnerability of the architecture, that which we generally consider to be solid and controlled, or controlling. Her actions seemed to draw out the potential, hidden bodies within the buildings, calling them to make themselves known. During the performance we came to be aware of the architecture in a completely sensitized way, not as a place to pass through without noticing, but as a changing space dependent for its definition on the activity that it holds or contains. (Loughlin, 2014)
Comme mentionné par Lachapelle (2001), « autant la ville industrielle pouvait paraître chaotique, autant l’univers clos du grand immeuble devait sembler controlé, cohérent et harmonisé ».
Le chantier autour de la Tour de la Banque Scotia, qui est pour ce « tableau » une métaphore du pouvoir économique, par la verticalité et la hauteur renforce cette impression de désorganisation. Ce « tableau vivant » montre un individu (moi-même dans le cas échéant) subissant, métaphoriquement et littéralement, des agressions urbaines tout en demeurant passive. Métaphoriquement, l’environnement urbain immédiat est symbole de prestige économique tel que conceptualisé par les architectes de l’École de Chicago pour représenter la dominance du capital et du patriarcat. Littéralement, le bruit et le passage incessant d’automobiles à proximité du socle, consistent en des agressions sur le corps individuel. Cette action cherche à signifier l’impuissance d’un individu dans une structure urbaine qui le domine et le dépasse.
Crédit photo et vidéo : Adam Waldron-Blain